Les maladies du cerveau auraient une origine infectieuse : c’est le titre du mois de février 2012 du magazine Science & Vie (n° 1133). D’après ce dossier, des microbes seraient à l’origine de pathologies telles que la schizophrénie, l’autisme, Parkinson, Alzheimer, la dépression…

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L’idée peut paraître bizarre car nous avons la barrière hémato-encéphalique pour protéger le cerveau d’intrusions microbiennes. Comment ? En séparant la circulation sanguine du liquide céphalo-rachidien (milieu nutritif dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière). Il s’agit d’une barrière davantage physiologique qu’anatomique qui « sélectionne » les molécules ayant patte blanche. Pourtant, l’idée date déjà de Pasteur qui avait émis cette hypothèse en 1881. Toujours d’après le dossier, ce sont des toxines qui seraient à l’origine de la maladie de Parkinson et l’autisme viendrait des bactéries intestinales. Un autre article ajoute une pierre dans ce sens : La maladie de Parkinson pourrait être d’origine infectieuse ! Trois modes d’action des microbes expliqueraient l’infection cérébrale :

1. Les microbes agissent sur les nerfs périphériques et modifient l’activité électrique des neurones.
2. Les microbes atteignent le cerveau par la circulation sanguine. Ils arrivent donc à passer la barrière hémato-encéphalique et pénètrent dans les cellules cérébrales.
3. Les microbes émettent des molécules qui agissent sur les membranes des cellules cérébrales après avoir franchi la barrière hémato-encéphalique.

Si cette hypothèse s’avère confirmée, sans négliger les autres facteurs comme la génétique, il serait alors plus facile de prévenir et de soigner les maladies du cerveau en employant un arsenal bien connu : les vaccins, les antibiotiques et les antiviraux. Rappelons que le terme « microbes » est flou et désigne aussi bien les bactéries que les virus et tout autre micro-organisme. Cependant, une question me tarabuste et qui n’est pas soulevé dans le dossier. Qu’en est-il de la résistance des bactéries aux antibiotiques ? Je lis souvent que ce problème devient de plus en plus préoccupant en France qui est l’un des pays où l’on consomme le plus d’antibiotiques. C’est aussi l’une des régions du monde où l’on observe le plus de bactéries résistantes aux antibiotiques. Ceci vient en partie du fait que les médecins prescrivent abondement des traitements inadaptés car l’origine est virale la plupart du temps et non bactérienne (les antibiotiques ne fonctionnent pas contre les virus).

J’espère simplement que cette optique ne sera pas négligée dans les traitements à venir sinon nous risquons bel et bien de revenir à la case départ. C’était la petite réflexion du jour.