Drogues : types d’usage et sevrage (3)

Mosaïques : DossiersScience

jeudi 9 février 2012

La théorie de l’escalade voudrait nous faire croire que les drogues « douces » nous prédisposent à la consommation des drogues « dures ». Mais il n’existe pas de drogues « douces » ou « dures ». Cette distinction a été abandonné car tout dépend :

  • Des effets biologiques du produit.
  • De la manière de consommer le produit (dose, fréquence, mode d’utilisation…).
  • De la vulnérabilité de la personne : contexte de vie, histoire personnelle, existence ou non de troubles psychologiques (manifesté ou à l’état latent)…

Nous pouvons très bien être un consommateur « dur » d’une drogue « douce » comme le cannabis qui, à long terme, peut entraîner des troubles de la mémoire. C’est pourquoi, il est essentiel de distinguer trois types d’usage.

  • Usage simple ou « récréatif » : consommation par curiosité ou par effet d’entraînement sans dommage immédiat. Souvent, expérience unique ou consommation occasionnelle en petite quantité.
  • Usage nocif : consommation répétée avec dommages psychiques ou sociaux pour le sujet et pour son entourage. Garde la maîtrise de la consommation.
  • Dépendance : consommation indispensable sous peine de connaître un état de manque physique et/ou psychique. La vie quotidienne tourne autour de la recherche et de la prise du produit. La dépendance peut s’installer de façon brutale ou progressive, en fonction de l’individu et du produit consommé.


[Source image]

Il est difficile de distinguer les trois types d’usage car le passage de l’un à l’autre n’est souvent pas perçu par le consommateur. Il croit maîtriser sa consommation mais c’est une illusion. On peut devenir dépendant d’un produit sans s’en rendre compte. Or, il existe deux types de dépendance.

  • Dépendance physique : état de manque physique (tremblements, sueurs, convulsions ou douleurs), accompagné parfois de troubles du comportement (irritabilité, anxiété, angoisse, dépression…).
  • Dépendance psychique : état de malaise et d’angoisse allant parfois jusqu’à la dépression. Les douleurs physiques sont absentes.

Le sevrage permet de dépasser la dépendance par arrêt de manière brutale ou progressive d’une drogue. Puis réadaptation à une vie sans le produit. Mais bouleversement des habitudes, sensation de vide et réapparition d’un malaise que la consommation visait à supprimer.

La rechute est la reprise de la drogue pour combler le vide ou calmer son malaise. Il peut survenir des jours comme des années plus tard.

La substitution es une démarche visant à éviter la rechute par :

  • Des traitements alternatifs : patch nicotinique (tabac), méthadone ou subutex (héroïne)…
  • Un suivi psychologique afin de retrouver une vie sociale.

Le risque de rechute reste important et plusieurs épisodes de soins sont souvent nécessaires pour mettre fin à la dépendance.

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