Vos petiots sont bien soignés par les médicaments ?
Les médicaments ne sont pas adaptés aux enfants et encore moins aux bébés ! Tel est le surprenant constat observé dans les pays industriels. Tragique paradoxe quand ces mêmes pays sont parfois médicalisés à outrance : pour rappel, la France caracole en tête en tant que premier pays consommateur d’antibiotiques. Tout parce que nous avions très longtemps considéré l’enfant comme un adulte en miniature, il suffisait alors de doser en fonction de la taille et du poids, diviser par un facteur de proportionnalité. Quel erreur !
Adopter ce point de vue conduirait à oublier la différence primordiale qui sépare l’enfant de l’adulte : la croissance. De la naissance à l’état adulte, fixé arbitrairement à 18 ou 21 ans pour la plupart des pays, les organes sont en cours de formation et le métabolisme est différent, aussi bien pour les fonctions d’extraction d’énergie à partir des aliments que pour les fonctions d’élimination des déchets. Pour s’en convaincre, posez-vous la question pourquoi les bébés tètent le sein de leur mère avant de passer aux petits pots ?
. Essayez de nourrir le bébé autrement qu’avec le lait et observez le résultat… Tout ça parce que le fonctionnement du corps du bébé n’a rien à voir à celui de l’adulte !
Si aujourd’hui une prescription sur six concerne des enfants, hormis les antibiotiques et les vaccins, la plupart des produits utilisés pour les enfants ne sont pas adaptés à leurs besoins.
En Europe, plus de 50 % des médicaments utilisés chez l’enfant n’ont été développés et donc évalués que pour l’être humain adulteprécise Erkki Liikanen, commissaire européen aux entreprises et à la société de l’information. De nombreuses prescriptions sont réalisées hors du cadre de l’autorisation de mise sur le marché (AMM). Il existe donc un risque que ces produits ne répondent pas aux critères de qualité, de sécurité, d’efficacité que l’on rencontre pour ceux prescrits aux adultes.
Une situation accablante qu’un « détail » oublié n’arrange pas : le mode d’administration. La gélule est la forme la plus courante parmi les traitements pédiatriques et, ironie du sort, elle est trop grosse pour les enfants de moins de six ans. Cela reviendrait à prendre un médoc pour cheval. A moins que vous ne préférés les comprimés pour adultes à doser au petit bonheur ? Pourtant, les solutions alternatifs ne manquent pas : sirops, poudres à dissoudre, gélules molles… Sans négliger le goût : un enfant têtu c’est terrible et encore plus dans le cas d’un traitement à long terme, voir même à vie.
Avez vous pensé au fait qu’il est difficile de savoir précisément de quoi souffre un bébé, un enfant ? Il n’a pas forcément le vocabulaire pour vous décrire les symptômes. Comment établir un diagnostic dans ces conditions ? Cela implique d’avoir l’art difficile d’être à leur écoute. Après tout, les enfants n’ont pas réellement la possibilité de porter leur voix: ils ne votent pas, ils ne font pas pression sur des groupes ou des lobbies. Pendant ce temps, la recherche pharmaceutique néglige cette part non négligeable de la population, faisant fi de toutes vérifications de fiabilité des médocs… C’est encore pire si nous pensons aux populations des pays pauvres : si les adultes n’ont pas accès aux traitements, qu’en est-il des petiots ?
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Plus de détails…
– Pour des médicaments au format enfant
– Médicaments pour enfants : une initiative européenne
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