La taxidermie dévoilée dans Mort ou vif
Il est des beaux livres où je craque rien qu’à la vue de la couverture. C’est le cas de Mort ou vif (rien à voir avec le western du même nom !) des éditions de la Martinière et du Muséum. Cet ouvrage est paru à l’occasion des 20 ans de la Grande Galerie de l’Évolution du Muséum National d’Histoire Naturelle.
Mort ou vif se veut être une chronique de la taxidermie contemporaine à travers l’expérience de Jack Thiney. Lui-même est taxidermiste en chef du Muséum depuis plus de 40 ans. Il a participé à de nombreuses missions de restauration des collections. Il a également travaillé à la reconstitution d’animaux disparus et à la création d’animaux imaginaires. Le tout est illustré des magnifiques photos de Jacques Vekemans. Ce photographe belge a su mettre en valeur les animaux naturalisés qui paraissent toujours aussi vivants.
[Scan couverture]
Grâce à Mort ou vif, j’ai pu avoir un aperçu de l’histoire des animaux exposés. Ils sont le résultat d’un grand engouement vers l’horizon, promesse de nouvelles terres inexplorées et de créatures étranges. Des explorateurs ont apporté de nombreuses êtres vivants, à la fois pour prouver leur dire, rassembler des souvenirs et constituer des éléments d’études scientifiques. Quoi de mieux que la naturalisation pour les conserver dans la durée ?
Sauf que les techniques étaient rudimentaires au départ avant de se perfectionner en quatre siècles. La taxidermie a connu son âge d’or et son déclin. Elle revient maintenant à la mode mais elle reste fragile du fait de la disparition progressive des artisans spécialisés dans ce domaine.
J’ai également pu avoir un aperçu des techniques de la taxidermie moderne. En témoigne cette « statue » de mouflon qui commence à se revêtir de sa peau par Jack Thiney. La peau est le seul élément réel de l’animal d’origine. Il reste encore à la positionner bien comme il faut, à la fixer sur le support, faire les raccords via des coutures et j’en passe.
Un seul bémol : les légendes des photos sont placées à la fin du livre, ce qui n’est guère pratique pour moi. A part de détail fâcheux, les textes sont concis, les photos belles, les histoires passionnantes. Un beau et bon livre en somme que je garde bien au chaud dans ma bibliothèque (poussiéreuse ?).
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