Mon œil fut frappé par l’affiche J’aime les panoramas qui a lieu au MuCEM de Marseille jusqu’au 29 février 2016. Bon, l’affiche est moche je trouve mais le thème m’a interpellé. C’est vrai quoi, il n’y a pas tant d’expositions que ça sur les panoramas.

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J’apprends plus tard, sur le Net, que cette exposition est construite en six grandes sections. Le parcours nous emmenant « du dispositif panoramique au panorama comme relevé, puis à la construction de point de vue, au panorama comme récit, comme substitut et enfin, met l’homme face au grand paysage ». Difficile à saisir ? Je trouve aussi, ayant gardé une certaine confusion à la fin du parcours. Je l’ai trouvé un rien fourre-tout, sans réel fil rouge.

Cependant, j’ai bien aimé cette exposition pour m’avoir faire sortir des ornières de la photographie. Déjà, le terme « panorama » est tiré du grec ancien, « pan » (« tout ») et « horāma » (« vision »). Ce procédé a déjà été utilisé en peinture pour décrire de larges paysages ou magnifier des scènes de combat. Puis, des constructions circulaires furent érigées entre le 18e et le 20e siècle, les rotondes panoramiques, où un mur circulaire donnait l’impression d’une réalité saisissante via des effets de perspective et de trompe-l’œil. Petit à petit, d’autres champs s’approprient le panorama : élaboration de cartes, photographie, cinéma, livres illustrés, etc.

Une mention particulière à ce cheveu grossi je ne sais combien de fois et qui est mis en valeur via une série de tableaux dont la taille rétrécit du bas vers le haut, tout en suivant la courbure du poil. Dommage que le texte associé ne nous apprend rien et soit un exemple de plus de « branlette intellectuelle » typique des adeptes de l’Art avec majuscule.

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Et surtout, cette exposition temporaire fut enfin l’occasion de visiter le MuCEM, admirable par son architecture insolite. Une sorte de cube avec treillis sur la façade extérieur se dresse face à la mer, à côté du fort Saint-Jean. L’accueil et les couloirs sont sombres tandis que les salles d’exposition sont lumineuses. Voici un aperçu du résultat quand le soleil joue avec le treillis sur les terrasses du toit.

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Merci à l’amie d’avoir ces deux photos où nous avons pu profiter d’un superbe soleil couchant entre l’azur limpide et la mer agitée par le Mistral. Ici, les rayons lumineux sont filtrés par les rideaux de l’exposition où se devinent en arrière-fond le treillis de la façade.

Là, la cathédrale de la Major (ou cathédrale Sainte-Marie-Majeure) ressort toute orange ou presque par le couchant. Il s’agit de la plus ancienne église de Marseille, au curieux style néo-byzantin, tout en rayures.

Pour finir en beauté, nous avons pu profiter d’un vidéo-guide la salle permanente. La voix est remplacée par une vidéo sous-titrée en français où s’exprime une personne en LSF. Une étape de plus vers l’accessibilité culturelle pour les sourds, qu’ils connaissent ou pas la LSF. Un bon point au MuCEM !