Pour les béotiens comme moi, Carmen est l’un des opéras les plus joués au monde. Il a vu le jour le 3 mars 1875 à l’Opéra-Comique de Paris et il se déroule en quatre actes. Cette pièce de Georges Bizet repose sur un livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy, lui-même inspiré de la nouvelle Carmen de Prosper Mérimée. L’histoire, toujours la même et toujours renouvelée, narre la relation amoureuse entre Carmen, bohémienne et cigarière, et Don José, simple soldat. L’une aime la liberté et l’autre aime l’ordre. Il n’aime qu’elle. Elle l’aime comme elle le sent, dans l’instant, mais libre elle veut rester, libre d’aimer qui elle veut, quand elle veut. Comment croyez-vous que cela finira ? Mal !

Je n’ai appris tout ça qu’après avoir assisté à la superbe représentation de la compagnie Danse des Signes, hier soir au Nouveau Théâtre du 8e. Ici, Carmen est adaptée en LSF par des comédiens sourds ! Ils sont formidables, Carmen et le toréador en particulier ainsi que la scène de lutte entre ce dernier et le taureau ! Je n’imagine pas tout le travail qu’il y a derrière. L’autre particularité est que les chants sont signés et accompagnés de la voix d’une des comédienne. Là encore, il faut être habitué au style théâtrale pour bien suivre mais ce fut bien plus facile que pour la pièce Je marche dans la nuit par un chemin mauvais.

Juste un regret : la fin brutale, qui respecte celle du livre apparemment, et la pièce trop courte à mon goût. Pas grave, je me rattraperais avec le livre que j’ai envie de lire depuis que j’ai vu le spectacle. C’est ça que j’aime : me donner l’occasion d’aller vers d’autres horizons que je ne franchirais pas d’habitude.

A voir !

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