Dimanche dernier, s’est terminée la 27ème édition du festival A Nous de Voir. Pour rappel, il s’agit d’un festival de science et cinéma qui existe depuis 1986. Son objectif est de replacer les questions scientifiques dans l’espace public afin d’établir une connexion entre les enjeux scientifiques et sociaux. Pour cette 27ème édition, le festival A Nous de Voir articule sa programmation cinématographique sur la notion de courage et propose des thématiques fortes allant de la matière noire à la boxe en passant par la danse ou encore la bombe atomique.

C’est dans ce contexte que j’ai pu regarder les films Boxing Gym et Snake Dance. Et c’est tout. Pour deux raisons :

1. Il y avait peu de films en version originale sous-titré français. J’ai donc du me contenter des « miettes » et qui ne m’intéressaient pas forcément le plus.
2. Sur les films que j’ai pu voir, suivant ma disponibilité, il y en avait qui n’étaient pas intégralement sous-titrés à cause des passages en français. Cela ne m’a pas donné envie de voir le reste.

Et oui, une fois de plus, on pense à l’accessibilité pour les personnes en fauteuil roulant, ce qui est une bonne chose. Mais on ne pense pas à l’accessibilité pour les personnes sourdes ou aveugles, une fois de plus. Il y a bien eu un débat traduit en LSF après la projection de Snake Dance. Mais comme le film n’était pas intégralement sous-titré, j’ai trouvé l’initiative absurde et maladroite.

J’ai donc vu deux ou trois films sur les conséquences de la science dans la société mais je n’ai pas vu de « science » flagrante. J’ai raté les documentaires sur la matière noire, les volcans ou les abeilles, entre-autre. Mon impression générale fut alors : Mais où est la science dans ce festival ? On ne parle que des sciences humaines en fait ? Bref, le contenu de la programmation ne fut pas clair pour moi, certainement biaisé par ce que j’ai pu voir.

J’en suis ressorti déçu et frustré. Voici un nouvel exemple d’une forme de médiation scientifique qui n’est pas réellement accessible à tous, encore une fois 27 ans plus tard. Il y a de quoi se poser des questions, non?