Les tribulations d’un Parisien dans le métro lyonnais

Mosaïques : En vracMôa ! Et vous...

vendredi 21 juin 2013

Hep, hep, hep ! En aucun cas, je ne me considère comme un Parisien, qu’on se le dire ! Tout au plus, un banlieusard de Paris. Hep, hep, hep ! Ce n’est pas tout à fait la même chose. Mais il y a bien un point que je reconnais : c’est l’utilisation intensive du métro parisien sur des longues et trépidantes années. Des réflexes et un certain comportement ont été acquis au plus profond de mon être. C’est peu dire qu’il n’est pas facile de s’en débarrasser et cela me joue des tours parfois.

A Marseille, pas vraiment vu que je prenais rarement le métro, préférant de loin la marche à pied face au Mistral. Mais à Lyon, ma doué qu’il est bizarre le métro ! Du moins pour un natif du métro parisien (non, je ne suis pas né sur les quais de la reutap, hep, hep, hep !). Je me suis amusés à lister toutes ces petites différences qui pourraient paraître évidentes pour un Lyonnais de souche. La voici, regroupée sous la question : Comment reconnaître un parisien (pour faire simple) dans le métro lyonnais ?

  • Sur les quais, c’est le seul qui regarde à gauche. A Paris, le métro arrive toujours par la gauche. A Lyon, c’est le contraire ; toujours par la droite. Mmmmh, pas désagréable ce petit vent frais sur la nuque.
  • Sur les quais, encore une fois, c’est le seul qui marche les épaules voûtées, de peur de se cogner contre le plafond. A Paris, les voûtes sont très hautes tandis qu’à Lyon, le plafond est plat et bas. Il y a de quoi se sentir enfermé.
  • C’est le seul qui cherche un plan sur les quais pour savoir quelle sortie prendre. Eh ben non, à Lyon, les plans sont (presque) toujours placées après les portiques. Donc il prend la sortie au hasard en faisant une génuflexion avant.
  • C’est le seul (pas vraiment) qui se fait avoir en descendant dans une bouche de métro avant de se rendre compte qu’il est dans la mauvaise direction. A Lyon, les quais d’une station sont reliés à deux bouches de métro différentes (pas toujours mais très souvent). Il faut donc vérifier la direction dans la rue avant de descendre. A Paris, les quais d’une station sont toujours reliés au sous-sol.
  • Les correspondances sont rarement longues à Lyon. Ce n’est pas comme un certain Châtelet où on peut faire 20 km avant d’arriver à destination. C’est agréable mais peut être frustrant pour les fadas de la randonnée en haute ville ?
  • C’est le seul qui n’est même pas foutu de retenir à peine 4 lignes de métro et 2 funiculaires. Alors qu’il est capable de te sortir la couleur, le numéro et les directions des 16 lignes de métro de Paris, les doigts dans l’nez !
  • C’est le seul qui soit désorienté par les couleurs baroques des nombreux panneaux du métro Lyonnais. C’est kitsch et il aime bien ça.
  • C’est le seul qui soit étonné que les gens marchent bien de part et d’autre de couloir. C’est donc le seul qui slalome comme un fou pour gagner quelques misérables millièmes de seconde. Et il en est fier en plus ! Mais il trouve quand même que c’est trop le foutoir dans le métro parisien.
  • Et enfin, les rames de métro sont rouges à Lyon, pas vertes ! Étrange, étrange…

La liste est longue, j’ai certainement oublié d’autres détails mais l’essentiel est là. Comme quoi, le choc culturel ne réside pas toujours dans les pays lointains. Quoi, j’exagère une fois de plus ? Hep, hep, hep !

Une rame du métro parisien et une rame du métro lyonnais

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4 Pierrot ont pris leur plume. Et toi ?

  1. Corinne

    Ah sympa cet article ! et dis moi côté accessibilité est-ce que le métro lyonnais est mieux équipé genre ascenseurs et autres commodités pour les handicapés en fauteuil roulant, ou les malvoyants ou les sourds ou juste pour les personnes avec petits enfants en poussette ? ou bien est-ce que c’est autant la misère que dans le métro parisien ? Je suis d’ailleurs très étonnée que tu n’aies pas abordé cette question dans ton article… hi ! hi !

    mercredi 26 juin 2013 à 21 h 12 min
  2. Sirtin

    Cela a bien évolué depuis 5 ans : il y a des alertes lumineuses dans le métro pour la fermeture des portes, des bandeaux défilants dans les bus, etc. Pour les aveugles, je crois qu’il y a des messages sonores et pour les rouleux, des petites plate-formes pour combler l’espace entre les quais et la rame du métro. Côté tramway, tout me semble OK.

    Après, il y a encore beaucoup de choses à faire mais tous ces éléments sont révélateurs d’une politique du Grand Lyon en faveur de l’accessibilité. Je n’en ai pas parlé car c’est un autre sujet.
    😉

    vendredi 28 juin 2013 à 14 h 44 min
  3. Mycka

    C’est la loose pour les poussettes !!! style : faut un ticket pour descendre en ascenseur mais la borne automatique est au sous sol, c’est con hein ? mais un peu mieux que Paris quand même je confirme !!

    Sinon comment on reconnait un parisien à Lyon : c’est celui qui se gare à droite dans les escaliers automatiques quand il a la flemme de monter et celui qui stresse à gauche parce que y’a un couillon de lyonnais qui stationne devant « mais il pourrait pas se garer à droite ce dorifor non » ?

    mercredi 24 juillet 2013 à 21 h 50 min
  4. Sirtin

    Ah, ah pas mal ! Et je rajoute un point dans la liste : le parisien, c’est celui qui râle car il ne voit pas le nom de la station sur le quai depuis la rame et il stresse. Faut chercher parmi le foutoir des panneaux bien colorés à tout va.
    :mrgreen:

    jeudi 25 juillet 2013 à 22 h 33 min

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