Un film réalisé par une femme, Haifaa al-Mansour, en Arabie Saoudite où les hommes font la loi ? Je fonce le regarder ! Et j’en ressors indigné que si peu de droits soient accordés aux femmes. Toutes ces contraintes absurdes et imposées par les hommes sont révoltantes. Je ne comprendrais jamais comment on peut en arriver à ces extrémités au nom d’une doctrine, quelle soit religieuse ou laïque.

Heureusement qu’il y a cette formidable actrice, Waad Mohammed, qui joue Wadjda. Son sourire, ses rêves et surtout sa ténacité rebelle apportent une touche d’espoir jusqu’à la fin. A travers elle, on voit la doctrine religieuse mais aussi la confrontation entre des traditions anciennes et une technologie moderne. Ce que j’ai aussi bien aimé, c’est l’évolution de la relation entre Wadjda et Abdallah, un copain. Ce garçon se plie aux coutumes et agit déjà comme un homme qui se respecte. Mais doucement, il finit par aider Wadjda et la relation s’en ressent : plus d’égalité et plus de tendresse que ne font preuve les adultes.

C’est un bon film, c’est un beau film, qui dénonce une situation absurde, qui reste léger dans la dénonciation de la violence quotidienne et dont l’espoir reste présente.

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Synopsis
Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Bien qu’elle grandisse dans un milieu conservateur, c’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une chose : s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles. Wadjda se voit donc refuser par sa mère la somme nécessaire à cet achat. Déterminée à trouver l’argent par ses propres moyens, Wadjda décide alors de participer au concours de récitation coranique organisé par son école, avec pour la gagnante, la somme tant désirée.