Ay ! Qu’il fait chaud en ce moment dans le sud de la France ! Je ne peux profiter de la fraîcheur que le matin ou le soir, en mangeant dehors dans mon balcon garni de plantes qui résistent tant bien que mal face au fol sol. Je ne suis pas seul. Outre ma douce, une abeille vient creuser un trou dans un pot de plantes grasses, pile sous nos yeux. Curieuse cette abeille solitaire et guère agressive. Où sont les autres ?

J’avais déjà remarqué ce phénomène l’année dernière. Curieux, je décide d’en savoir plus et ma mâchoire s’est décrochée d’étonnement ! Vous allez voir pourquoi mais d’ici là, voici une petite vidéo proche de la situation décrite. Elle montre une abeille qui fait son trou dans un pot de plantes grasses.

En cherchant, je finis par comprendre que les abeilles solitaires constituent en réalité la majorité des espèces ! Les abeilles sociales que nous connaissons et qui produisent du miel ne sont qu’une minorité. D’où ma mâchoire au sol. Mais je vais trop vite et reprenons par le commencement.

Les abeilles sont des insectes qui forment la super-famille des apoïdés (Apoidea), dans l’ordre des hyménoptères. Six familles composent cette super famille : Colletidae, Andrenidae, Halictidae, Melittidae, Megachilidae et Apidae. Les cinq premières familles comprennent toutes des espèces solitaires bien que certaines d’entre elles affichent un certain degré de socialisation. La dernière famille, celle des Apidae, regroupe des espèces sociales et hautement sociales. L’une des plus connues est l’abeille domestique, Apis mellifera Linné, élevée depuis plusieurs milliers d’années pour sa grande production de miel et de cire.

En utilisant le terme « abeille » au sens le plus large, nous montrons donc une vision naïve sur le nombre (20 000 espèces environ) et la variété existante des :

• abeilles sociales ou « abeilles à miel ». Ce sont les plus connues bien que les plus rares si l’on considère le nombre total des abeilles.
• abeilles solitaires qui ne forment pas de colonies bien que certaines d’entre elles affichent un certain degré de socialisation. Ce sont les plus courantes : environ 80% des espèces.
• abeilles parasites appelées aussi « abeilles-coucou » par analogie aux oiseaux du même nom. Elles déposent leurs œufs et font élever leur progéniture par d’autres abeilles. Ce sont aussi des abeilles solitaires

Je vais arrêter là car le thème est très riche en lui même mais je suis déjà content d’avoir appris une chose fabuleuse même si tout le monde s’en fout peut être. Pour approfondir le sujet, je vous invite à lire les articles suivants :
– Les Apoïdes, une super-famille des Hyménoptères (les abeilles)
– Les autres abeilles ont-elles une vie sociale ?

Au cours de mes recherches, j’ai également eu la surprise de découvrir l’OPIE (Office pour les insectes et leur environnement) dont les objectifs sont de protéger les insectes et leur environnement. L’office édite une excellente revue trimestrielle disponible en ligne. C’est de cette manière que j’ai déniché ces deux articles de Claire Villemant sur les nids des abeilles (n°137, 2e trimestre 2005) et les nids des guêpes (n°136, 1er trimestre 2005).

Les nids d’abeilles solitaires et sociales

Les nids de guêpes solitaires et sociales