L’histoire du capitaine Achab et du cachalot blanc, Moby Dick, est célèbre et comme tout le monde j’en connaissais les grandes lignes dont le fameux doublon d’or cloué dans le mat à qui découvrira le premier Moby Dick. Ce n’est que maintenant que j’ai eu le courage de lire les 900 pages de ce monument classé dans le panthéon littéraire. Qu’au moins, je le lise une fois dans ma vie !

D’avance, j’appréhendais la lecture moins à cause du pavé impressionnant que du style littéraire du 19e siècle. Généralement, il est très détaillé, à la limite ampoulé avec des nombreuses longueurs : Zola, Hugo, Balzac, Maupassant en sont des exemples classiques. Herman Melville n’échappe pas à la règle. Il faut atteindre la page 850 avant de voir la couleur du cachalot blanc ! 850 pages de détails, de digressions autour du cachalot et de sa pêche et de réflexions philosophiques avant que ce soit torché en une centaine de pages à peine !

Malgré tout, j’ai aimé car c’est vraiment bien écrit avec des nombreuses images évoquées et, mine de rien, il y a beaucoup d’humour, de critiques sur la société. Il y a un vent de liberté pour qui a le courage de traverser digressions et de passer entre les lignes détaillées.

Alors pourquoi tant d’engouement autour de Moby Dick ? Déjà le sujet en lui-même (et non Achab ni l’albinos) : le mystérieux cachalot, un des rares cétacés qui se retourne contre les bateaux lorsqu’il est chassé. Le décor ensuite : la mer, la vaste mer menaçante qui cache des secrets et des forces malveillantes dans ses profondeurs. Les personnages ajoutent une touche exotique avec Achab et les marins, âmes damnées qui fuient la terre, Quiequeg le sauvage, etc. Tout ça donne une certaine gueule et une ambiance particulière à l’histoire.

Bref, je ne regrette pas de l’avoir lu mais je ne suis pas prêt à recommencer.

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