Et oui, le musée Orsay ouvre l’exposition Crimes et châtiments du 16 mars au 27 juin 2010 ! Comme le suggère le titre, il s’agît d’une manifestation autour de la notion et de la représentation du crime en peinture, sculpture, photographie…

Diable, voilà une démarche originale ! Comment le mal était représenté « artistiquement » sachant qu’est gravé dans les tables de la loi, le célèbre tu ne tueras pas ton prochain ? Sans véritable surprise, la visite débute par l’aspect religieux avec la distinction entre le mal (diables, diablotins, Judas…) et le bien (Jésus, angelots…). Petit à petit, nous passons à la révolution française et l’assassinat de partisans révolutionnaires dont le non moins célèbre Marat et son affreuse baignoire. Il est curieux de constater les retentissements de cette affaire avec le bon nombre de toiles et sculptures consacré dessus.

Entre-temps, la guillotine fait son apparition et c’est l’occasion rêvé de peindre les têtes et mains coupées afin d’analyser plus précisément la physionomie des assassins en tout genre. Est-ce le début d’une démarche scientifique entre les traits physiques et les pulsions morbides ? Quoiqu’il en soit, une guillotine entière est affichée dans une salle, écrasant les visiteurs par sa haute présence. C’est plus impressionnant que je pensais.

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L’exposition est riche, dense et intéressant. Je ne peux ni veux la détailler mais sachez qu’elle aborde également les premiers journaux à cancan qui relatent des sordides affaires : un père qui tue sa famille avant de se suicider, une mère qui mange ses petits et le tout illustré abondamment avec sang à profusion et atmosphère oppressante. Cela ne vous dit rien ? Finalement, Crimes et châtiments a pour mérite de nous renvoyer dans la gueule notre fascination pour le mal, le crime et a punition. Un truc bien humain quoi !