Crabes bizaroïdes à l’île O

Mosaïques : FocusScience

jeudi 1 avril 2010

Le crabe est facile à reconnaître avec sa carapace épaisse, ses pinces parfois impressionnantes et sa démarche… en crabe. Il est aussi reconnaissable par ses cinq paires de pattes, caractéristique qui le fait classer parmi l’ordre des Décapodes, du grec déca, dix et podos, pied. Pour faire savant, nous pouvons préciser que le crabe appartient à l’immense classe des Crustacés et à l’embranchement des Arthropodes (du grec arthron, articulation) dont le corps est formé de segments (ou métamères) articulés et recouvert d’une cuticule rigide constituant leur squelette interne.

Tourteau

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Mais saviez-vous que le crabe est également un terme vernaculaire qui désigne plus de 3500 espèces ?! Alors oubliez le tourteau, espèce comestible bien connu de nos assiettes, et penchons sur certains crabes récemment découverts à l’île O, situé dans la mer du Japon à proximité… du Japon.

Carabus Coccum

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Cette espèce a pour particularité de passer toute sa vie sous une coquille Saint-Jacques à cause de l’absence de carapace, son corps mou ne lui permettant de pas de résister aux assauts des multiples prédateurs… Tiens, tiens, ne fait-il pas penser à un autre bestiau ? Bon sang de bonsoir, le Bernard l’ermite bien sûr ! A la différence près que Carabus Coccum est un Môssieur fin gourmet qui n’accepte que la coquille Saint-Jacques comme refuge. Pourquoi ? A cause du liquide visqueux produit par son dos mou. Cette sécrétion est en fait une sorte de colle qui n’interagit qu’en présence et seulement avec la coquille Saint-Jacques. Elle ne marche pas avec les autres types de coquillage. Heureusement que la coquille Saint-Jacques est abondante dans le coin sinon que ferait Môssieur sans cette providentielle armure plate qui épouse à point son corps ?

Carabus Nasus

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Carabus Nasus, quant à lui, est équipé d’une longe appendice qui se termine par une sorte de moustache. Derrière son air ridicule à la Don Juan, se cache un redoutable prédateur. En effet, sa « moustache » est capable d’éjecter des fines colonnes d’eau sur des distances de 100 à 500 mètres. Ces jets d’eau rebondissent sur les obstacles et sont détectés par les milliers de récepteurs sensoriels qui tapissent de fond en combe la « moustache ». C’est un peu le même principe que l’écholocalisation des chauve-souris et des dauphins. Par un mécanisme non encore élucidé, Carabus Nasus peut faire la distinction entre un objet inerte comme les rochers et une proie comestible. Son long appendice lui permet également d’amener à coup sûr la nourriture directement à la bouche sinon la pauvre bête se tromperait sept fois sur dix ! Pour finir, ses pinces taillent de temps en temps sa « moustache » afin de régénérer les récepteurs sensoriels.

Carabus Articulus

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A la différence des autres espèces de crabe munies d’une carapace rigide, Carabus Articulus est équipé d’une carapace… articulée. Ses pinces riquiqui ne lui permettant pas de tenir longtemps une proie, il est condamné à mourir de faim. Ce n’était sans compter son corps articulé dont l’a doté la Nature par un de ces chemins tortueux dont elle a le secret. Une fois la proie immobilisée un instant par ses pinces, Carabus Articulus se sert ensuite de son corps comme une tenaille en le projetant en avant et couic la proie ! Il n’a plus qu’à le bouffer tranquillement, à vif, sans anesthésie…

Pelodiscus Skyrna

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Pour terminer cette succession d’espèces de crabe toutes plus insolites les unes après les autres, voici une tortue découverte également sur l’île O. Rien de spécial à première vue. Ah non, remarquez ses yeux qui sont placés au bout de deux sortes d’antenne, un peu comme les escargots.

Pelodiscus Skyrna

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Quel intérêt ? Mais de pouvoir continuer à surveiller les alentours ! En cas de danger, elle rentre la tête mais ses yeux dépassent de la carapace, vigilantes sentinelles. Sans oublier son (abominable) pif qui fait aussi « saillie » à l’affut de la moindre odeur suspecte.

Malheureusement, je n’ai pas pu avoir plus de détails sur ces bestiaux bizarroïdes mais y’a des fois où je me dis que la réalité à dépassé la fiction !

Oh, oh, ce n’est pas vraiment le cas : la fiction dépasse encore la réalité pour le bonheur de notre imagination. Tu ne comprends pas ? Alors, suis cette odeur du poisson « drolus »

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