Les volcans ont souvent fascinés les humains et à juste raison : ces grands cracheurs de feu s’élevant au dessus des eux ou des terres dont la cime chatouille parfois les nuages. Les taquinant même de leurs flammèches de feu incandescent. Une sorte de communication entre les entrailles de la Terre et les cieux, au grand dam des humains qui restent des rampants parmi les vivants. Parmi ces volcans, connaissez vous l’île de Surtsey ? Il est méconnu du grand public car placé sous grande surveillance par le gouvernement islandais et la communauté scientifique. Seuls quelques chercheurs peuvent lui rendre visite…

Je vais trop vite et revenons en arrière. L’île de Sutsey est en fait le résultat d’une violente éruption au dessus de l’Océan Atlantique, près de l’extrémité sud de l’Islande (63°18′ de latitude Nord et 20° 36′ de longitude Ouest). Une éruption qui eût lieu 130 m sous le niveau de la mère et qui dura trois ans : du 14 novembre 1963 au 5 juin 1967. A cette date, l’île atteint sa superficie maximale (2,7 km2) avec un sommet culminant à 173 m. Depuis, la taille de Surtsey a diminué sous les effets combinés d’érosions éolienne et maritime (vent et vagues). En 2005, il a atteint 1,4 km2 en 2005 et il devrait disparaître dans 500 ans environ en l’absence de nouvelles éruptions.

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L’île fut baptisée d’après Surtur, géant de feu de la mythologie nordique. Un beau nom puisqu’à l’origine, ce n’était qu’un amas de roches grises, noires et fumantes. Quelles plantes et quels animaux iraient vivre dans ce milieu si inhospitalier ? Tilt ! C’est l’occasion ou jamais d’observer comment la vie colonise une terre vierge, soit un laboratoire grandeur nature sans que le scientifique n’intervienne. Avec l’approbation du gouvernement islandais, un organisme vit le jour en 1965 : la Surtsey Research Society. Son rôle est d’étudier le volcanisme, la géologie mais aussi l’installation éventuelle de la faune et de la flore.

Qu’en est-il 40 ans plus tard ? Aussi incroyable que cela puisse paraître, un écosystème s’est bel et bien développé ! Oh très progressivement : d’abord l’apparition timide des premiers végétaux (la roquette des mers aux fleurs blanches) seulement deux ans après l’éruption. Un temps très bref à l’échelle géologique. Ensuite, ce seront des mousses et des herbes. Ce qui contredisait la théorie stipulant que les formes primitives (bactéries, algue) s’installeraient en premier. puis, viennent les animaux, dans l’ordre chronologique : insectes, oiseaux et enfin mammifères. C’était et ça reste l’occasion rêvé de voir l’installation d’un tissage de liens entre tous ces êtres vivants et de mieux répondre à la question : comment sont-ils arrivés sur Surtsey ? Par quel moyen : vent, récifs flottants (bout de bois…), autre ?. Cependant, cet écosystème reste fragile, l’île de Surtsey doit faire face aux vagues et au vent, tentant d’être inébranlable, fière envers et contre tout. Pour combien de temps encore ?

Ensuite jaillirent des pierres et des roches en partie intactes,
que le souffle avait expulsé avant leur combustion,
en partie rongées et ayant acquis la légèreté de la ponce.
En dernier lieu, jaillit le sommet de la montagne brûlée.
Ensuite sa hauteur s’accrut et ce roc grandit jusqu’à devenir aussi étendu qu’une île.

Plus de détails…
– The Surtsey Research Society
– Ile de Surtsey
– Apprendre la vie à Surtsey Island
– Surtsey par Wikipedia