Avant les cellules gliales, le neurone
Si vous avez lu l’article, Cellules gliales: les vilains petits canards, vous savez maintenant que les cellules gliales sont aussi importantes que les neurones pour un « cerveau sain dans un corps sain », nous verrons les différents types de cellule qui tapissent nos parois crâniennes. Avant tout, il est nécessaire de passer par la star incontournable : le neurone. Quelles sont ses particularités, son organisation, etc ?
Le neurone est organisé en trois zones:
- un corps cellulaire : qui contient le noyau (lieu de stockage de l’ADN (acide désoxyribonucléique)) et le cytoplasme (lieu de toutes les réactions nécessaires à la vie cellulaire).
- des dendrites : qui sont des nombreux prolongements fins et courts. Elles recueillent l’information provenant d’autres neurones avant de l’acheminer vers le corps cellulaire (ou soma).
- un axone : qui est un gros prolongement très allongé qui se ramifie à l’extrémité. C’est le lieu de sortie de l’information du neurone vers d’autres neurones ou d’autres types de cellule (cellules musculaires pour le schéma suivant).
Ce schéma est l’archétype de la forme du neurone. Il ne prend donc pas en compte toute la variété de forme : pyramidale, étoilée, en T…
Cependant, nous pouvons distinguer trois grandes catégories (non exclusives) :
- les neurones sensoriels (unipolaires) qui captent les messages des récepteurs sensoriels (lumière, son, toucher…) et les communiquent au cerveau.
- les neurones intermédiaires (bipolaires) qui connectent entre eux différents neurones à l’intérieur du cerveau ou de la moelle épinière.
- les neurones moteurs (multipolaires) qui sont directement connectés à un muscle et qui commandent sa contraction à l’aide d’une impulsion nerveuse (influx nerveux).
Nous avons vu plus haut que le neurone possède plusieurs lieux d’entrée (dendrites) et un seul lieu de sortie (axone) de l’information. Mais quelle information ? L’influx nerveux ! C’est à dire une propagation électrique qui excite ou inhibe l’activité du neurone concerné. Toutes nos actions sont la résultante de l’influx nerveux. Ce dernier est possible par une différence de potentiel entre la membrane interne du neurone et sa face externe. Cette différence de potentiel vient surtout de la différence de concentrations d’ions entre l’intérieur et l’extérieur du neurone. Il existe d’autres mécanismes à l’origine du potentiel neuronal mais il est inutile de plonger dans les détails.
Lors des premières études sur le cerveau, les scientifiques de l’époque ne savaient pas si les neurones formaient un tout continu où si des contacts existaient entre eux. Nous savons maintenant que les neurones forment des contacts entre eux. Ce qui signifie que l’influx nerveux ne se propage pas de façon continu mais doit surmonter des « coupures de chemin ». Le contact se fait via une structure spécialisée : la synapse par laquelle la communication est possible entre les dendrites et les axones.
[Source image : lien cassé]
La synapse est organisée en trois zones :
- l’élément pré-synaptique : qui est la partie terminale de l’axone d’un neurone.
- l’élément post-synaptique : qui est la membrane d’un axone, d’une dendrite d’un autre neurone ou d’une autre cellule (musculaire par exemple).
- la fente synaptique : qui est un véritable espace de 20 nanomètres de large entre les éléments pré et post-synaptiques.
Des molécules chimiques, appelées neuromédiateurs, sont synthétisées dans le corps somatique avant d’être transportées vers l’extrémité de l’axone du neurone. A cet endroit, ces neuromédiateurs s’accumulent dans des vésicules. Un message nerveux se propage le long de la membrane neuronal et, en arrivant à l’extrémité de l’axone, déclenche une libération des neuromédiateurs dans la fente synaptique. Ils seront ensuite captés par les récepteurs de la membrane post-synaptique, induisant alors un nouveau message nerveux et ainsi de suite. Précisons que pour chaque molécule chimique correspond un récepteur spécifique. De la même façon qu’une serrure n’accepte qu’une seul clé.
Les synapses sont très importantes pour le réseau neuronal en assurant sa cohésion et son renforcement. Beaucoup de troubles nerveux comme l’épilepsie ont pour origine un dysfonctionnement des synapses. Ou encore, de nombreux substances telles que la nicotine sont capable de diffuser dans la fente synaptique et d’activer les récepteurs nicotiniques. D’où plaisir et dépendance.
Il y a encore tant de choses à dire sur le neurone au point de former un dossier à part. Contentons nous des bases fondamentales. Quel rapport donc avec les cellules gliales ? Patience, patience, ce sera au prochain article. Je vous laisse le temps d’assimiler le tout !
Dossier « les cellules gliales »
– Cellules gliales: les vilains petits canards
– Myéline, oligodentrocytes et cellules de Schwann
– Les astrocytes
– Les ependymocytes ou cellules ependymaires
– La microglie
– La barrière hémato-encéphalique
Dans la même catégorie
Exemple d’implosion
Myéline, oligodentrocytes et cellules de Schwann
17 Pierrot ont pris leur plume. Et toi ?
Les champs marqués d'une astérisque * sont obligatoires
Envie d'une image avec ton nom ?
Alors, va sur le site Gravatar et inscris toi pour télécharger ton image. Il ne reste plus qu'à entrer la même adresse mail sur le blog que celle choisie sur Gravatar et ton avatar est affiché ! Ch'est pô beau cha ?
merci, il est cool ce site, il explique bien. Jpasse mes T.P.E dans 2 jours et croyez moi j’avais vraiment besoin de comprendre certain truk…Je suis dans la m***e!!
Sur quoi porte le T.P.E ? Et pis on dis merde et pas m***e.
A bas la censure !
😈
cé trés bon site
Merci !
😛
Bonjour, c’est un véritable bonheur quand je tombe sur un blog comme le tien qui me permet de comprendre sans difficultés ces merveilles que sont les neurones.
Cependant je vacille, en effet la bio n’étant pas mon cursus majeur je me trouve quelque fois perdu, j aurais besoins d’aide pour une petite question :
J ai lu ci-dessus que les N unipolaires sont sensoriels, dans ma tête ce sont les bipolaires qui le sont, notamment les N en T, or sur un site d’une faculté de médecine j ai pu lire que les N unipolaires sont sensitifs, et les bipolaires sensoriels .. bref au milieu de cet amas de neurone je me sens un peu perdue.
Hello,
Excuse moi pour le temps de réponse, j’avais pas mal de choses à faire. Oui, je te comprends pour la confusion des termes, c’est assez complexe. Tiens, un lien qui t’aidera à faire le lien entre la classification des neurones du point de vue fonctionnel (à gauche) et celle du point de vue morphologique (à droite) : classification des neurones.
Tu verras que ce que j’ai dit est juste. J’en profite pour te conseiller cet excellent site qui est une vraie mine d’or : Le cerveau à tous les niveaux ! Tu peux parcourir le site par thème et par niveau (débutant, intermédiaire ou avancé). Ça m’a beaucoup servi pour mes études.
En fait, tu fais une confusion entre les termes « sensitifs » et « sensoriels ». Ce fichier pdf t’aidera à y voir plus clair : Le système nerveux : vue d’ensemble.
Pour faire bref :
1) Les récepteurs sensoriels détectent les stimulus internes (acidité du sang…) et les stimulus externes (toucher, vue…). Ces informations sont ensuite transportées par les neurones sensitifs ou neurones afférents jusqu’à l’encéphale et à la moelle épinière par l’intermédiaire des nerfs crâniens et des nerfs spinaux.
2) Le système nerveux intègre ces informations sensorielles avant de décider d’apporter une réponse. Or, ce sont les interneurones ou neurones d’association qui participent à l’intégration des informations. Les interneurones communiquent avec les neurones avoisinants de l’encéphale ou de la moelle épinière.
3) Une fois les informations intégrées, le système nerveux peut y répondre, le plus souvent motrice, via les neurones moteurs ou neurones efférents. L’information est transmise jusqu’à la moelle épinière ou les muscles ou certains glands par l’intermédiaire des nerfs crâniens et des nerfs spinaux.
C’est plus clair maintenant ?
😛
Merci infiniment, je vais pouvoir parcourir librement ces mines d’or que tu viens de me fournir !
Content de t’avoir été utile !
😛
merci sa ma beaucoup beaucoup aidé <3
Merci beaucoup pour ce joli blog !
Il vient de m’aider pas mal pour mon rattrapage de neurobiologie !
Mille fois mieux expliqué que les diapos sans queue ni tête de certains profs !
(oui car ils ne se foulent pas trop les profs de neuro en psychologie !)
Je connais ça, je suis passé par là. Heureusement que j’avais trouvé des bouquins très complets et riches en illustration.
😛
Moi je m’en sers pour dessiner « mes neurones »… qui marchent plus du tout… Alors je les « croques »… Merci.
C’est SLA qui fout le bazars … 😉
C’est sûr qu’avec la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA), faut pas avoir peur du bordel que ça cause et prendre le temps de tout ranger sans faire griller ses neurones et ça donne un petit creux à la fin !
😉
salut je fais mon TFE (6°sec) sur les cellules gliales saurait
tu m envoyer quelques photos dessus merci
xxx 😛 misterius man xxx
le plus vite possible svp merci
😛
Désolé, je n’en ai pas…