Le parcours de trois femmes en bande-dessinée

Mosaïques : CultureLectures

mercredi 8 février 2017

Qu’ont-elles en commun Kiki de Montparnasse, Joséphine Baker et Olympe de Gouges ? D’avoir été l’objet d’une bande-dessinée biographique par Bocquet (scénario) et Catel (dessin) ? Banco ! Et surtout, d’avoir été trois femmes déterminées à suivre leur voie malgré les nombreux obstacles jalonnant leur route, qu’ils soient incarnés par les idées régressifs d’une société inégalitaire ou par les événements de la Grande Histoire. Merci à Bocquet et Catel pour m’avoir faire découvrir ces trois parcours, un peu dans la même lignée que Les Culottées de Pénélope Bagieu.

Kiki de Montparnasse, Joséphine Baker et Olympe de Gouges
[Scan couvertures]

Kiki de Montparnasse

Jamais Kiki ne fera la même chose trois jours d’affilée, jamais, jamais, jamais ! Dans le Montparnasse de bohème et de génie des années 1920, Kiki réussit à s’extraire de la misère pour devenir l’une des figures les plus charismatiques de l’avant-garde de l’entre-deux-guerres. Compagne de Man Ray auquel elle inspirera ses photos les plus mythiques, elle sera immortalisée par Kisling, Foujita, Per Krohg, Calder, Utrillo ou Léger. Mais si Kiki est la muse d’une génération qui cherche a évacuer la gueule de bois de la Grande Guerre, elle est avant tout une des premières femmes émancipées de ce siècle. Au-delà de la liberté sexuelle et sentimentale qu’elle s’accorde, Kiki s’impose par une liberté de ton, de parole et de pensée qui ne relève d’aucune école autre que celle de la vie…

Joséphine Baker

Joséphie Baker a 20 ans quand elle débarque à Paris en 1925. En une seule nuit, la petite danseuse américaine devient l’idole des Années Folles, fascinant Picasso, Cocteau, Le Corbusier ou Simenon. Dans le parfum de liberté des années 1930, Joséphine s’impose comme la première star noire à l’échelle mondiale, de Buenos Aires à Vienne, d’Alexandrie à Londres. Derrière son célèbre pagne fait de bananes, se cache une femme engagée, d’abord dans la résistance pendant la Deuxième Guerre, puis dans la lutte pour les droits des Noirs en Amérique. La preuve par l’exemple : au cours des années 1950, dans son château des Milandes, elle adopte douze orphelins d’origines différentes, la tribu arc-en-ciel.

Olympe de Gouges

De Montauban en 1748 à l’échafaud parisien en 1793, quarante cinq ans d’une vie féminine hors-normes, et l’invention d’une idée neuve en Europe : la lutte pour les droits des femmes. Née dans une famille bourgeoise de province, sans doute fille adultérine d’un dramaturge à particule, Marie Gouze dit Olympe de Gouges a traversé la seconde moitié du 18ème siècle comme peu de femmes l’ont fait. Femme de lettres et polémiste engagée, elle se distingue par son indépendance d’esprit et l’originalité parfois radicale de ses vues, s’engageant pour l’abolition de l’esclavage et surtout pour les droits civils et politiques des femmes. Opposée aux Robespierristes et aux ultras de la Révolution, elle est guillotinée pendant la Terreur.

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