Six pages ! La nouvelle de James Thurber à l’origine de l’adaptation cinématographique de Ben Stiller ne fait que six malheureuses pages ! Dans le film, du même titre que la nouvelle – La vie secrète de Walter Mitty – le personnage est un éternel rêveur replié sur lui même. Il a toujours travaillé aux bureaux du magazine Life comme iconographe. Seulement, ce magazine est en train de publier son dernier numéro papier avant de passer au web. Et voilà que le négatif de la photo choisie pour cette ultime couverture s’avère disparu. Walter Mitty va alors partir à la recherche du photographe et fera, malgré lui, un superbe voyage à la hauteur de ses rêveries.

Dans la nouvelle, le personnage, marié cette fois-ci, est également un éternel rêveur. Le voici pilote d’un hydravion de la U.S. Navy, chirurgien émérite, assassin aux assises, pilote de bombardier de la Royal Air Force et même condamné à mort face au peloton d’exécution. Le tout pendant une séance de courses avec sa femme. Et c’est tout. Une fois n’est pas coutume, je préfère largement l’adaptation cinématographique au livre. Le film de Ben Stiller vaut largement le détour et donne la pêche !

Au fait, tu connais James Thurber ? Non ? Pas étonnant car il est peu connu en France. C’est un écrivain (1894 – 1961) et humoriste américain qui a travaillé durant des année pour The New-Yorker, une prestigieuse revue. Si tu veux en savoir plus sur lui, c’est l’occasion de lire ce recueil de vingt-trois nouvelles et six fables animalières qui porte le même titre que la nouvelle La vie secrète de Walter Mitty. Le point commun entre ces nouvelles est la décortication de notre petite vie quotidienne pour mieux en faire ressortir l’absurdité. Les personnages créés par Thurber sont, pour certains, un peu plus loufoques que la moyenne mais tant que ça.

Et mon impression dans toute ça ? J’ai bien aimé les fables animalières qui évoquent certains événements dans le monde. Ainsi que quelques nouvelles comme la conversation entre un savant et un lemmings. La fin est excellente. Sans oublier le guide de voyage qui dissuade de voyager, la femme qui ergote sans cesse, le lit qui tombe sur le père, une des histoires les plus drôles. Cependant, l’ensemble ne m’a pas accroché plus que ça. C’est assez inégal et en me basant sur ce recueil, je ne comprends pas trop ce qui fait sa renommée aux Etats-Unis. Une histoire de traduction, une affaire de culture, autre chose ?

Bon avec tout ça, voilà que j’ai envie de revoir le film ! Et peut-être que je repérerais des références aux histoires de Thurber ?

[Scan couverture]