Into the wild

Mosaïques : CinémaCulture

mercredi 5 mars 2008

Alexander Supertramp (super vagabond), alias Christopher de son ancienne vie, a éveillé des échos enfouis en moi. Je me reconnais et je comprends parfaitement son désir profond de tout quitter pour vivre ailleurs, pour voyager, pour découvrir de nouveaux expériences. Une quête à la découverte de soi même et d’une possible « vrai vie » par de multiples rencontres enrichissantes. Un peu comme mon année sabbatique au fond où je récuse une vie linéaire et sans intérêt : naître pour grandir, grandir pour étudier, étudier pour travailler, travailler pour sa retraite…

Son obsession de l’Alaska et de l’isolement parfait réveille des sentiments mitigés car il blesse tous les gens qu’il croise. Tous ces gens à qui il apporte un je ne sais quoi et avec qui il apprend et construit son voyage. Interne et externe. Son obstination pose la question de la liberté : une absence d’entrave ? Autre ? Ne serait-il pas une fuite toujours plus loin de sa famille, de ses blessures ?

Pour finir, citons Baudelaire:

Emporte-moi, wagon ! enlève-moi, frégate !
Loin ! loin ! ici la boue est faite de nos pleurs !
– Est-il vrai que parfois le triste cœur d’Agathe
Dise : Loin des remords, des crimes, des douleurs,
Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate !

Affiche du film Into the wild
[Source image : lien cassé]

Synopsis
Tout juste diplômé de l’université, Christopher McCandless, 22 ans, est promis à un brillant avenir. Pourtant, tournant le dos à l’existence confortable et sans surprise qui l’attend, le jeune homme décide de prendre la route en laissant tout derrière lui. Des champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du Colorado, en passant par les communautés hippies de Californie, Christopher va rencontrer des personnages hauts en couleur. Chacun, à sa manière, va façonner sa vision de la vie et des autres. Au bout de son voyage, Christopher atteindra son but ultime en s’aventurant seul dans les étendues sauvages de l’Alaska pour vivre en totale communion avec la nature.

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4 Pierrot ont pris leur plume. Et toi ?

  1. Miss Cultura

    Eh Sir j’ai déjà donné mon point de vue sur mon blog. Tu dois le connaître pardi! ^^

    lundi 10 mars 2008 à 19 h 07 min
  2. Oui, je l’avais lu.
    D’ailleurs, ton post m’avait donné envie de voir le film 😉

    lundi 10 mars 2008 à 23 h 55 min
  3. Viguen

    Très beau film sur l’individualisme, qui aurait pu se casser la gueule en n’étant qu’un récit grandiloquent et pompeux sur la conquête jusqu’au-boutiste de la liberté absolue. Mais le film de Sean Penn est traversé par une belle lucidité, car ici, tout n’est au fond qu’une fuite éperdue en avant, ne débouchant au final que sur une issue aussi fatale qu’absurde. Ce qui est si bouleversant dans Into The Wild, c’est qu’en racontant cette histoire tragique de ce jeune homme qui multiplie les rencontres aussi bien que les séparations, Sean Penn célèbre surtout le besoin de s’ouvrir aux autres. Tout simplement et sans niaiserie.

    dimanche 13 avril 2008 à 21 h 32 min
  4. Oui, à la fois une ouverture aux autres et à la fois un repli sur lui même. Une situation paradoxale non ? Comme s’il oscillait entre les deux sans arriver à se décider…

    lundi 14 avril 2008 à 18 h 58 min

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