Au mois de juin 2010, je reçois le magazine Science & Vie (n°1113) et je lis un article détaillé sur l’éruption du volcan Islandais au nom imprononçable, Eyjafjöl. Plus tard, j’achetais Science et Avenir (n°760) et je découvris avec surprise un autre article détaillé sur Eyjafjöl. J’étais étonné car d’habitude, les deux journaux n’abordent pas les mêmes sujets ou alors l’un fait un article complet dessus et l’autre une brève (comme s’ils se mettaient « d’accord » avant la publication, je n’ai jamais compris comment ça fonctionnait). Mais là, les deux en faisaient un long papier. Pour ne pas arranger mon étonnement, voilà que je lis un troisième article détaillé sur le volcan et paru dans la magazine Pour la Science (n°392).

Pour le mois de juin, c’était la première fois que je lisais trois longs papiers sur un même sujet et parus dans trois magazines scientifiques. Les angles d’approche étaient légèrement différents mais globalement, c’était les mêmes réponses aux mêmes questions : pourquoi l’éruption, quelles sont les conséquences, etc. D’où une impression de répétition et d’ennui à la longue. A comparer avec l’article que j’ai fait sur les caractéristiques du panache du cendre ou celui du Dr Goulu à propos des cendres dans les réacteurs ou encore le billet de Tom Roud sur les répercussions de l’éruption sur le recrutement des chercheurs en France.

Loin de moi l’idée de dire que les blogueurs du C@fé des sciences sont meilleurs et plus réactifs que les journalistes des magazines scientifiques, ce serait faux et réducteur. Seulement, je fais remarquer que les blogueurs se sont attachés à un détail de l’événement en privilégiant une approche inédite contre un traitement global du sujet par les médias. Ceci est un exemple de plus de l’importance de la variété des médias et des blogs de science en particulier. Surtout, le volcan Eyjafjöl aura fait couler de l’encre jusque dans la sphère scientifique à un degré plus important que je pensais.